L’homosexualité chez les aînés, un sujet encore très tabou

Lundi le 17 mai dernier, était la journée mondiale de lutte contre l’homophobie. Pour cette raison, Sébastien Buisson, directeur général adjoint des Habitations Bordeleau, a décidé de nous parler de ce que peut être la vie d’une personne homosexuelle qui demeure en résidence.

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Bien que le sujet soit de plus en plus ouvert, il demeure néanmoins que 66% de la population ne connait pas ou n’a pas dans son entourage une personne homosexuelle de 60 ans et plus. Jusqu’en 1969, les gens pouvaient être emprisonnés simplement parce qu’ils étaient homosexuels. C’est Pierre-Elliott Trudeau qui, en 1969, a décriminalisé l’homosexualité. Jusqu’en 1977, on pouvait perdre notre logement ou notre emploi par le simple fait d’être homosexuel. Au Canada, c’était encore le cas jusqu’en 1996.

Pour une personne âgée ayant vécu toutes ces époques, il est donc d’autant plus difficile de s’afficher. Le fait de vivre en résidence, donc dans une microcommunauté avec plein d’autres personnes de la même génération, rend la chose encore plus difficile. Il y a un réel risque d’isolement social pour ces personnes.

Les résidents et les employés de résidences pour aînés peuvent, par de petits gestes simples, aider ces personnes à mieux s’intégrer :

  • Ne pas étiqueter l’orientation sexuelle des résidents en se basant sur des préjugés ;
  • Ne pas demander directement l’orientation sexuelle d’un résident ;
  • Si on a un bon lien avec une personne, on peut tenter d’ouvrir une discussion afin de favoriser l’inclusion ;
  • Il existe des groupes LGBT spécifiquement pour les aînés comme la fondation Émergence qui donne des formations aux employés et aux résidents de RPA sur le sujet.

Bref, il est important de se rappeler que l’orientation sexuelle est seulement une caractéristique parmi tant d’autres et cela ne définit pas une personne en entier. Informez-vous auprès du service des loisirs et milieu de vie de votre résidence sur les options qui s’offrent à vous !