Le cholestérol, indispensable ou redoutable ?

La chronique mensuelle de vos pharmaciennes vous est présentée par la pharmacie Uniprix  Clinique Julie Martineau et Josée Riberdy.

Parmi les dizaines de milliers de substances présentes dans le corps humain, le cholestérol est l’une des plus connues. Ce lipide doit sa notoriété à sa mauvaise réputation.

La lecture de cet article vous permettra d’en apprendre davantage sur le cholestérol ainsi que sur les mesures non pharmacologiques ou pharmacologiques permettant d’en diminuer les quantités dans le sang lorsque nécessaire.

Parmi les dizaines de milliers de substances présentes dans le corps humain, le cholestérol est l’une des plus connues. Ce lipide doit sa notoriété à sa mauvaise réputation. De fait, il n’est pas rare d’entendre que l’une de nos connaissances « a du cholestérol », ou pire encore, du « mauvais cholestérol ». Ces abus de langage sont révélateurs des craintes que suscite cette molécule de graisse que l’on trouve pourtant à l’état naturel dans tous les organismes vivants.

La production d’hormones, la synthèse de la vitamine D et la fabrication des sels biliaires indispensables à la digestion des graisses sont toutes des fonctions du cholestérol et des raisons qui amènent notre corps à en produire.

Vitale à l’organisme, cette substance devient dangereuse pour la santé quand sa proportion s’élève excessivement dans le sang. Elle devient alors le catalyseur des maladies cardiovasculaires qui représentent la 2e cause de mortalité tous âges confondus au Canada.

Un excès de cholestérol dans le sang est appelé hypercholestérolémie ou, de façon moins précise, dyslipidémie. Cette maladie ne s’accompagne généralement pas de symptômes et s’installe insidieusement et durablement dans l’organisme.

C’est donc souvent au cours d’une prise de sang effectuée dans le cadre d’un bilan de santé qu’est découverte cette maladie. Par ailleurs, au Canada, toute personne de 40 ans et plus doit faire l’objet d’un dépistage.

Bien que l’excès de cholestérol soit silencieux, ses conséquences le sont rarement. L’athérosclérose est le nom scientifique qui définit le dépôt de plaques de lipides dans la paroi interne des vaisseaux sanguins. Ces plaques rétrécissent le diamètre des artères et peuvent provoquer un défaut d’apport sanguin aux organes, qui peut, à terme, mener à des accidents cardiovasculaires qui engagent très souvent le pronostic vital.

Heureusement, il existe de nombreuses façons de remédier aux facteurs qui élèvent les quantités de cholestérol dans le sang dont voici quelques exemples :

  • Être actif et faire idéalement 150 minutes (ou plus) d’activité physique par semaine, en fractions d’au moins 10 minutes. Si vous ne vous en sentez pas capables dès le début, sachez que chaque minute d’activité physique a des bienfaits.
  • Avoir une diète équilibrée qui favorise la consommation de fruits et surtout de légumes.
  • Cesser la consommation de tabac : n’hésitez pas à en parler à votre pharmacien, il pourra vous aider à y parvenir.
  • Apprendre à gérer son stress : par le repos, la relaxation ou toute activité qui vous convient.

 

De nombreux médicaments peuvent également aider à contrôler les concentrations de cholestérol et leur prescription doit toujours se faire à l’issue d’une prise de décision partagée entre le prescripteur et le patient. Si vous avez des questions à propos des façons les plus adéquates de réduire votre cholestérol, qu’elles soient médicamenteuses ou non, n’hésitez pas à les poser à votre pharmacien ou à votre médecin.

Il n’est donc pas nécessaire de trancher entre indispensable et redoutable, le cholestérol étant aussi bien l’un que l’autre, en fonction de sa quantité dans le sang.

 

Samy Boudi, étudiant en pharmacie

Julie Martineau, Josée Riberdy pharmaciennes propriétaires